La maison à toit mansardé

Définition

Ce style de maison est facilement reconnaissable par son toit. Bien que l’origine de cette architecture soit contestée, c’est à François Mansart qu’on l’attribue. On utilise également le dérivé du nom de l’architecte pour désigner l’étage supérieur que permet ce toit : la mansarde. En ville, il fut un temps où elle était offerte aux ménagères ou aux étudiants. Privilégié par la classe bourgeoise, ce style de maison spacieuse convient également aux familles nombreuses malgré son coût de construction plus élevé.

Autres appellations : Maison à mansarde, maison mansardée, maison de type mansard, maison à toit brisé, maison à la Mansart

Caractéristiques

Forme particulière du toit et présence de lucarnes

Le toit de ces maisons présente de deux à quatre versants composés chacun de deux pentes aux angles distincts. On appelle « terrasson » la portion supérieure qui est à pente douce et « brisis » celle inférieure en position presque verticale. Sur cette dernière, on peut souvent voir des lucarnes qui permettent d’éclairer les pièces aménagées dans la mansarde.

Toiture de tôle

Généralement, le toit de ces maisons est couvert de tôle à la canadienne, de tôle à baguette ou de tôle pincée. Il va de soi que le recouvrement de certaines d'entre elles ait changé à la suite de rénovations. Toutefois, la tôle demande peu d’entretien et est un matériau très durable. Plusieurs maisons à toit mansardé ont conservé leur tôle d’origine.

Plan au sol carré

L’espace habitable de ces maisons est beaucoup plus grand que celui de leurs prédécesseures. On commence à prendre plus de liberté quant aux dimensions. Le plan au sol est majoritairement rectangulaire, mais pour certaines maisons du même type, il est presque carré.

Maison de deux étages

Le comble du toit est si grand qu’il permet la création d’un deuxième étage : la mansarde. On y aménage des chambres ou même des loyers. Ce style de toit devient moins populaire lorsque les autorités en interdisent la construction en milieu urbain. Les matériaux utilisés à l’époque étant très inflammables, on associe l’occupation des mansardes à une hausse des feux de maison. Toutefois, cette mode revint vers 1850, les techniques de construction ne générant plus les inquiétudes d’autrefois.

Cheminée intérieure

On peut voir dépassant du toit une cheminée unique généralement faite en brique. Elle est positionnée à l’intérieur de la maison, adossée à un des murs de soutien.

Construction de bois ou de pierre

Généralement, ces maisons sont faites entièrement de bois, la charpente comme le recouvrement extérieur en planches ou en bardeaux. Certaines d’entre elles sont des constructions de pierre dont l’extérieur peut être recouvert de crépi.

Richement décorée

Ayant été construites par des gens aisés, ces maisons présentent de nombreuses composantes décoratives et ornementations. On peut en voir sur les balustrades des galeries, sous la saillie du toit, au pourtour des portes et fenêtres, etc. Les colonnes supportant le toit des galeries sont décorées et les balustres sont minutieusement tournés.

Présence dans la MRC

Patrimoine exceptionnel

Selon cet article de Radio-Canada, le gîte qu’on connaît sous le nom de la Maison du Notaire aurait été construit à Sainte-Geneviève-de-Batiscan par le notaire David-Tancrède Trudel (1846-1918). Après son décès en 1918, son étude est continuée par le notaire A.-J.-Ovila Bergeron qui a épousé Rachel, la fille du notaire Tancrède. Elle a été inhabitée pendant une vingtaine d'années à cause de droits de succession complexes. La maison a depuis retrouvé ses lettres de noblesse. Venez y séjourner et imprégnez-vous de son riche patrimoine. Visitez leur site web pour plus de renseignements.

Anecdote

Que diriez-vous de recevoir un loyer pour travailler à domicile? C’était le cas pour M. Carolus Bouchard, gérant de la Caisse Populaire de Batiscan en 1947. Il avait un salaire de 195 $ par mois et un loyer de 17,08 $ puisqu’il accueillait la caisse dans sa maison privée construite vers 1915.

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