La maison cubique

Définition

L’origine de ce style de maison est attribuée à l’architecte américain Frank Kidder en 1891. Celui-ci diffuse ses plans dans les catalogues de l’époque. C'est ainsi que les Québécois l'adoptent, tout comme de nombreuses autres tendances répandues par le biais de ces médias. L’origine du nom provient bien évidemment de sa forme : un plan au sol carré et des murs presque aussi hauts que larges qui donne l’impression que la maison est de forme cubique. Bien qu’unifamiliale, c’est une résidence à grand volume!

Autres appellations : Four Square House, Maison cubique d’inspiration Four Square Style

Caractéristiques

Recouvrement en brique

Déjà imposantes en taille, ces maisons sont souvent recouvertes de briques qui donnent une allure presque institutionnelle au bâtiment. De nombreux presbytères construits dans ces années ont d’ailleurs adopté ce style architectural. La couleur de la brique varie beaucoup, allant du rouge, à l'ocre ou plus au brun. Autrement, on recouvre les murs extérieurs avec de la planche à clin en bois.

Deux variantes de toit

Il existe deux variantes de toit pour ce style de maison. Le plus répandu est le toit à quatre versants à pente faible. Chaque versant est de forme triangulaire. Les plus inclinés permettent l’habitation du comble. Dans ce cas, on pourra ajouter une seule petite lucarne centrée sur la façade au-dessus de la porte. L’autre variante est au toit plat. On peut parfois le décorer d’un petit pignon.

Maison de deux étages

La maison s’élève toujours sur au moins deux étages. Cette hauteur est très caractéristique du style cubique. La limite entre les deux étages est souvent marquée par le toit de la galerie. Cette dernière est immense et couvre de deux à trois côtés de la maison, incluant toujours la façade.

Ouvertures nombreuses et symétriques

La porte est toujours centrée en façade, parfois à deux battants comme dans le cas des presbytères. Elle est percée d’une grande fenêtre haute jusqu’à la moitié ou le deux tiers. Les fenêtres restent de taille modeste, mais sont très présentes et symétriques; deux par étage et par côté en moyenne. Le modèle de fenêtre à guillotine est rendu plus populaire au cours de cette période, mais il n’est pas rare de voir encore les traditionnelles fenêtres à battants et à grands carreaux ou celles à battants avec imposte.

Galerie et balcon fréquents

Au-dessus de la porte en façade, on peut fréquemment voir un balcon. On ajoute une porte au deuxième étage qui permet d’y accéder. Celui-ci est appuyé sur le toit de la galerie et a son propre petit toit dans la plupart des cas. Souvent, un fronton permet de détacher le toit principal de celui du balcon.

Ornementation variée

Ce style de maison n’a pas de décorations qui lui sont propres. Elles sont très variées tant en style qu’en matériaux. C’est surtout les moyens financiers du propriétaire qui viendront influencer l’ornementation de la maison.

Présence dans la MRC

Habitant notoire

Cette maison témoigne de l’histoire de la compagnie Radnor de Saint-Maurice et de ses origines à titre de forge. Comme on peut le lire sur le site web de Radnor, à proximité se trouvait autrefois un village érigé pour les travailleurs de la forge. Ce dernier fut détruit en 1916, mais cette maison habitée par l’un des contrôleurs de la compagnie s'y trouve encore.